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Sommet et Traversée des Courtes – 072012

Les Courtes … Sommet dont la notoriété n’est plus à démontrer … Dans la petite chaîne de l’aiguille Verte, du Moine, des Droites, Memmury/Ravanel et les Jorasses … La traversée, longue épopée de 12h à 3 refuge à refuge ( ce qui reste un temps correct ). L’idée m’a pris la semaine dernière sur cette traversée, je ne me souviens plus vraiment où j’avais vu le topo ou entendu parler. Mais ce qui est sur, c’est que pendant 1 semaine j’ai potassé le topo, écumé le net de photos et vidéos … à un point où je n’ai plus eu besoin de topo pendant la sortie. En même le parcours reste assez évident sur l’arête … la descente totalement scabreuse, pomatoire … et la montée de nuit : merci à P. qui avait déjà été jusqu’au col auparavant. Suite et photos ICI

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Une journée qui commence tard : départ 8h de Thonon. On déboule à Chamonix où les parkings sont pleins. Les sacs sont lourds ( j’avais 2 piolets pour les différentes traversée neigeuses .. histoire de mieux retenir la cordée en cas de glissade, et ils ont servis ! ). On démarre dans les échelles de Chamonix pour poser le pied sur la Mer de Glace et s’en est suivi une longue marche jusqu’àç la jonction du Glacier de Leschaux. On, se retouve en face des échelles … et quelles échelles ! qui nous emmènent au chemin d’accès du refuge du Couvercle. Rien que cette montée au refuge est à elle seule une randonnée ! Petite part de gateau au refuge avec chantilly ! ça me perdra ….. je le sais , mes « abdos » le prouvent ! Quelques nuages sont présents mais nous distinguons tout de même notre objectif  « bordel c’est long ». Après quelques renseignements auprès de ceux qui l’avaient faite le matin même : nous en avons déduit que nous allions en chier un max : Neige molle , descente de merde où la recherche d’itinéraire est omniprésente … traversée à l' »aiguille qui remue » dangeureuse … Et ben le programme ne s’annonce pas génial. On s’arrange du coup pour partir plus tôt : lever : 1h du matin. Coucher à 19h30 …

Le lendemain à 1h : on tate l’extérieur : il fait bon … le nuit est clair, on distingue les cîmes … Je pars en tee-shirt et ça me va très bien. 4h de marche nocturne ( qui m’ont donné envie de gerber ) sur une neige HEUREUSEMENT assez dure, nous emmènent dans les premières traversées menant au Col des Courtes, je prends le relais à ce moment  avec mes 2 piolets, la pente à 45-50 et les 900m de pente en dessous demandent de l’attention. L’arrivée au Col était superbe : le soleil se lève, les couleurs oranges apparaissent sur les cîmes … Il fait bon ! Un peu fatigué de la montée ! On repart dans les dernières bosses de l’arrivée aux sommet des Courtes quais une heure après. Une fois le sommet atteind nous apercevons d’en haut la fameuse traversée, c’est dingue je « reconnais » tout le parcours, suis rassuré ! Nous venons de faire environ 1100m de montée … pour arriver à 3856m point culminant des Courtes. On grignote un truc, on boit un pti coup ( c’est agréaaaaableeeeee ). La descente jusqu’au Col des Cristaux commence … De la petite désescalade pour arriver au premier gros « gendarme » : on aperçoit la boite aux lettres sur la droite … mais je préfère grimper au sommet ( j’adore ) et une petite frayeur de 2 mins avant de trouver le relais … ( on s’attache beaucoup à ces détails sur du terrain d’aventure : lorsqu’on trouve 1 des 2 seuls points d’assurage de cette longue course de 12h ). On se fait notre rappel et après une traversée en rocher on atteind l’aiguille qui remue … tel un doigt pointant le ciel ( ou autre chose … 😉 ). On aperçoit enfin ce qui nous faisait le plus peur : la traversée aux pieds de ce gendarme, exposée versant Argentière … la neige est déjà molle. Je n’ai pas le choix d’assurer encore plus : je me dis que j’ai bien fait de prendre mes friends, j’en ai utilisé 2 + 3 sangles dans la traversée jusqu’à la remontée arrivant au dessus du Col des Cristaux. Fallait pas se la coller avec la pente en dessous …

La sortie est douce … on se repose un peu … vraiment un peu quand on voit la descente qui nous attend … sans savoir où il fallait la prendre. Il faut continuer l’arete jusqu’au premier petit ressaut et à partir de là : on descente directement dans la continuité de ce ressaut pour arriver 150m plus bas sur un GROS GROS BLOC en plein milieu, là on tourne à droite en diagonale pour retrouver le 2° signe de vie de la course : un rappel ! Qui peut se contourner par la gauche … là , la suite est évidente : et les traces sont présentes …. le manque de neige à cet endroit était dommage, la descente sur de la roche pourrie …. est assez dangereuse … et m’a valu un joli trou dans le futal !

On rejoint le glacier on passant par la rimaye … et on …. rentre ! Une longue course, très longue …. jusqu’au refuge … et encore plus longue jusqu’au train de Montenvers où nous avons pu choper le .. DERNIER ! OUF … sinon 900m de D- à faire. VOICI LES PHOTOS. Données technique : 1° jour : 6 kms et 932m D+ ( accès au refuge du Couvercle ), 2° jour : 1592m D+ retour Montenvers compris … 2335m D- et 17,17kms sur la journée de … 16h. Long , très long … et très bon !

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